Pas d’Education Pas d’Avenir : ils ont créé une cantine et un potager pour les élèves de Muhihi au Rwanda

Pas d'Education Pas d'Avenir : ils ont créé une cantine et un potager pour les élèves de Muhihi au Rwanda
Chaque année, Pas d'Education Pas d'Avenir permet de financer des projets de soutien à l’éducation dans le monde. Parmi eux, la création d’une cantine et d’un potager pour 380 écoliers au Rwanda.

Muhihi est un petit village situé au nord du Rwanda d’où est originaire Valérie Mukunzi. En 1994, elle fuit le pays et les massacres qui opposent Hutus et Tutsis. Désormais installée à Bourges, à plus de six mille kilomètres, elle n’en oublie pas moins les siens et surtout les enfants pour qui elle veut un avenir et une école « pour lire et écrire, réfléchir ; pour que les événements passés ne se reproduisent pas ».

les-enfants-dune-classe-primaireElle fonde alors en 2011 l’association « Muhihi, ensemble construisons l’école » (MECE). Son objectif est précis et plein d’ambition : créer 12 classes de maternelle et d’élémentaire pour les enfants du village et des alentours. Tout est allé très vite. Sur le terrain acheté par Valérie, plusieurs bâtiments ont été construits. L’école, publique et mixte, accueille aujourd’hui plus de 380 élèves répartis dans 8 classes, dont 2 ouvertes à la rentrée dernière. Une 9ème classe, dont la construction est prévue cette année, équivalente au niveau 6e en France, marquera la fin du cycle primaire. Enfin, les trois dernières classes, prévues en 2017, permettront aux enfants ayant réussi l’examen d’atteindre le collège. Ce qu’ils n’auraient jamais pu faire autrement car le collège reste très onéreux pour les familles…

 

 


la-récolte-de-pommes-de-terreUn jardin aux mille vertus

En attendant, l’association s’est lancée dans un nouveau projet avec la création d’une cantine et d’un jardin potager aux abords de l’école. Celle-ci constitue une réelle chance pour ces enfants dont certains habitaient à 10 kilomètres de l’établissement le plus proche. Maintenant, ils n’en parcourent plus que 4. Une distance qui reste importante pour nous, Occidentaux, d’autant que ces kilomètres, la plupart du temps, sont réalisés le ventre vide…

Seize mois auront ainsi été nécessaires, de mars 2014 à juin 2015, pour réaliser les travaux des bâtiments (réfectoire et cuisine) et des canalisations d’eau. Créé début 2014, le jardin potager a, quant à lui, donné ses premiers fruits et légumes (pommes de terre, patates douces, sorgho, goyaviers, bananiers…) dès le mois d’août. Encore insuffisantes pour nourrir tous les élèves, les récoltes doivent être complétées par l’achat d’aliments. La première distribution de bouillie a été réalisée en juillet 2015.

Entretenu par les parents d’élèves et par un jardinier employé par l’association, ce potager a un triple intérêt : sanitaire d’abord, car il  a pour objectif d’offrir au moins un repas par jour aux enfants ; économique ensuite, puisque le surplus des récoltes sera distribué aux familles ou vendu au bénéfice de l’école ; éducatif enfin, car le potager se veut aussi pédagogique en servant de support aux cours d’agriculture dispensés aux élèves.

 

Un projet fédérateur

Si les projets de l’association s’enchaînent avec succès, c’est qu’ils mobilisent énormément de monde, à commencer par les bénévoles de MECE (une cinquantaine) en France, les porteurs du projet au Rwanda, mais aussi et surtout les enseignants et parents, qui ont contribué à la construction des bâtiments.
Affiliée depuis son origine à la Ligue de l’enseignement du Cher, MECE a pu bénéficier d’un accompagnement à la création d’une association et à la recherche de subventions. Elle a aussi obtenu des fonds de Solidarité laïque et de la Ligue dans le cadre de la campagne 2013 « Pas d’Éducation, pas d’Avenir ! » pour le volet cantine/jardin.

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