Droits de l’enfant: « nous attendons du concret », rapportent les jeunes

Droits de l'enfant: "nous attendons du concret", rapportent les jeunes
Quatre lycéens journalistes ont accompagné le collectif AEDE à l'ONU alors que la France était reçue pour s'exprimer sur son application des droits de l'enfant. Ils nous livrent leur regard sur cette question et critiquent notamment le manque de considération porté aux enfants issus des minorités. Extraits de leur article.

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« La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) engage les États parties qui l’ont ratifiée à respecter un certain nombre de droits des enfants (toute personne âgée de 0 à 18 ans). Son article 12 prévoit que l’opinion des enfants soit prise en compte. C’est pour cela que nous, quatre « enfants », journalistes jeunes de 17 ans, avons été conviés par Agir Ensemble pour les Droits de l’Enfant (AEDE), un collectif qui a remis un rapport alternatif au comité de l’ONU pour compléter le rapport de l’État français, à assister à l’audition de notre pays. »

 

 

« Le fantôme des réfugiés plane au-dessus de l’audition, accompagné d’un autre, le spectre centrafricain. Si la France possède un talent certain pour embrouiller son interlocuteur lorsqu’elle sait que sa réponse ne sera pas satisfaisante, elle semble aussi consciente de l’imperfection de la situation des mineurs dans certains cas et travaille sur de nouvelles législations. Ainsi, son nouveau plan d’action éducatif pour l’égalité fille/garçon, donnant une suite au malheureusement très controversé ABCD de l’égalité, a été plusieurs fois abordé. Cependant, d’autres problèmes – dont certains soulevés par le rapport alternatif d’AEDE – comme la scolarisation des enfants Roms, la précarité ou le trop fort taux d’institutionnalisation des enfants atteints d’autisme ne semblent pas avancer dans leur résolution. Si l’on peut reconnaître au gouvernement des efforts envers les enfants, nous attendons encore la concrétisation de bon nombre de volontés, appliquées seulement dans les lois. »

 

 

« La méconnaissance que nous avions de certains aspects des droits de l’enfant est assez symptomatique ; elle représente à la fois l’ignorance qui existe autour de la CIDE en France, mais aussi la sous-représentation – notamment médiatique – de certains enfants et jeunes rencontrant des obstacles précis. De fait, l’incompréhension qui entoure la jeunesse réside en ce qu’elle est toujours abordée dans sa globalité, d’ailleurs très mal identifiée, et jamais dans sa diversité ni dans la multiplicité de son identité, unifiée par ce qui devraient être des droits identiques. En effet, pas plus qu’ils ne médiatisent les bons côtés – l’engagement, les projets – d’une jeunesse dont ils ignorent tout, les médias ne se préoccupent des populations minoritaires, des cas leur semblant isolés. »

 

 

« Peut-être pouvons-nous malgré tout rêver d’un prochain rapport français dans cinq ans qui prendrait davantage en compte la parole des enfants ? »

 

Le Zeugma & L’Iné – Florine HAUSFATER, Sandrine OGÉ, Anna FINKEL et Tristan VARTANIAN

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