Haïti : l’éducation sera-t-elle encore mise entre parenthèse ?

Haïti : l’éducation sera-t-elle encore mise entre parenthèse ?
Alors que la rentrée des classes devait avoir lieu mi-septembre, l’arrivée de l’ouragan Irma menace le début de l’année scolaire.

 

Les écoles réhabilitées et en cours de réhabilitation depuis l’ouragan Matthew seront-elles disposées à recevoir les élèves dès la mi-septembre ? C’est l’interrogation des partenaires de Solidarité Laïque situés dans la baie à Port au Prince et dans le Sud de l’île. Comme souvent lors de catastrophes climatiques, les populations se réfugient dans les écoles qui servent alors d’abris.

« On voit les routes assez chargées. On peut supposer que les familles du Nord, qui ont des attaches au Sud, émigrent déjà. » témoigne Hélène Delille, coordinatrice départementale pour la Grand’Anse.

 

Une rentrée scolaire déjà menacée

« Les problèmes économiques menaçaient déjà la rentrée scolaire. En raison du non-paiement de leur salaire, les enseignants étaient en grève le 3 septembre. L’éducation en Haïti est souvent compromise, les cours ne démarrant que lorsque les familles ont les moyens de payer les coûts d’inscription. » explique la coordinatrice départementale pour la Grand’Anse. 

Une distribution de kits scolaires par les ONGs du consortium post-Matthew était prévue pour la mi-septembre. Quand aura-t-elle lieu ? C’est la question que se posent les partenaires sur place.

 

Des populations toujours sous le coup de l’ouragan Matthew

« Très flegmatiques, les populations locales du Sud à peine remises de l’ouragan Matthew sont habituées à ces alertes régulières liés au climat et ne se préparent pas véritablement à la venue de l’ouragan. Beaucoup vivent toujours dans des camps, sous des bâches, souligne Lucile Wallez,  responsable du volet “gouvernance locale” du projet post-MatthewDepuis quelques jours, des camionnettes diffusent des messages d’information dans le département. Les populations sont invitées à ne pas s’approcher des côtes et des cours d’eau en raison du risque d’inondation mais elles ont peur de quitter leurs habitations, peur une nouvelle fois de tout perdre. Les premières préoccupations après le passage seront les questions sanitaires. Dans le Sud de l’île, on craint déjà une recrudescence du choléra. »

 

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