L’éducation des femmes : un enjeu de développement

L’éducation des filles est un catalyseur majeur de développement à la fois humain, sanitaire, économique et social. Retour sur le rapport de l’UNESCO publié en 2013.

Si toutes les femmes bénéficiaient d’une éducation de base, 1 million des 6,1 millions d’enfants qui meurent avant l’âge de 5 ans seraient sauvés. 3 millions si toutes les femmes accédaient à une éducation de niveau de fin de collège (Source : Unesco). C’est pour cette raison que Solidarité Laïque promeut dans l’ensemble de ses missions sociales l’éducation des filles et des femmes.

 

L’éducation des femmes : des répercussions sur la santé de chacun

Première conséquence de l’instruction : la capacité à soigner et à se soigner. Reconnaître les symptômes des maladies infantiles, apprendre les soins de base, maîtriser les premières règles d’hygiène, savoir s’adresser au personnel médical compétent sont autant de gestes appris à l’école qui réduisent la mortalité infantile et maternelle. A leur tour, les femmes transmettront à leurs enfants les pratiques de santé et d’hygiène adéquates pour qu’ils restent en bonne santé.

De meilleures conditions de vie pour tous

Le degré d’éducation offre aussi de meilleures perspectives d’emplois plus qualifiés et mieux rémunérés. Il contribue à l’autonomisation des femmes et dote leur foyer d’un second salaire décent. Ainsi, si tous les adultes maîtrisaient une éducation de base (savoir lire, écrire et compter), 171 millions d’individus sortiraient aujourd’hui de la pauvreté, soit un recul de 12% de la pauvreté dans le monde.

 

Lutter contre les discriminations liées au genre

A l’école, on apprend aussi à connaître ses droits civiques. Si les filles atteignaient toutes le niveau d’une éducation secondaire, le nombre de mariages précoces serait réduit d’un tiers (1 million contre 3 millions aujourd’hui).

Enfin, l’Unesco le rappelle avec force : l’instruction forme des personnes plus respectueuses de l’autre et plus tolérantes. Les violences faites aux femmes, les conflits meurtriers sont ainsi moins nombreux dans les pays où le taux de scolarisation est élevé.

« Le message est on ne peut plus clair, commente Roland Biache, Délégué général de Solidarité Laïque. Mettons tout en oeuvre pour que se structurent des systèmes éducatifs qui incluent les filles. C’est un axe majeur pour lutter contre les injustices et permettre à chaque homme et femme d’accéder à sa liberté. »
A un moment où les fonds consacrés au développement en France et dans le monde sont en diminution, la provocation d’Abraham Lincoln, « si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance » prend ainsi tout son relief…

 


5 axes pour agir pour une éducation pour toutes et tous
Dans 22 pays, Solidarité Laïque développe plusieurs axes d’action :

  1. Mise en réseau des acteurs de l’éducation afin de créer des synergies puissantes qui améliorent les systèmes éducatifs. Ces programmes s’étendent sur plusieurs années, impliquent des dizaines d’acteurs et de réseaux : formateurs d’enseignants, enseignants et animateurs, parents d’élèves, syndicats…
  2. Soutien à des microprojets locauxqui initient ou finalisent des actions qui impactent directement les enfants.
  3. Parrainage éducatif (Colombie, Sénégal, Haïti, Liban)
  4. Et, pour informer et sensibiliser les futurs citoyens qui décideront du monde de demain, éducation au développement et à la solidarité dans les écoles et les centres de loisir en France.
  5. Enfin, Solidarité Laïque porteun plaidoyer dans les instances nationales et internationales pour que les politiques de développement n’oublient pas les plus fragiles.

 

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