Plus que jamais la solidarité a besoin de PEPS

Plus que jamais la solidarité a besoin de PEPS
Ils sont 21 projets à avoir été sélectionnés pour encourager la solidarité, le lien social et éducatif, la lutte contre les exclusions. Accès des migrants aux droits, à la culture ou à des ateliers sociolinguistiques : retour sur les projets PEPS avec Yasmine Sadji, directrice opérationnelle à Solidarité Laïque.

Les projets PEPS, qu’est ce que c’est ? 

Les projets “Par l’éducation pour la solidarité” (projets PEPS) permettent de soutenir des action(s) de solidarité de proximité en direction des publics fragilisés. Cette année, nous en avons reçu énormément de demandes, 29 au total. La crise sanitaire a remis en lumière toutes ces initiatives solidaires qui contribuent à la solidarité. C’est bien plus que d’habitude. Ces projets s’articulent autour des thématiques éducation, migration, citoyenneté.

Avec la crise sanitaire, les associations ont montré à quel point leur action était fondamentale pour venir en aide aux plus précaires. Sélectionner plus de projets, est-ce répondre à un besoin urgent ? 

Bien sûr on souhaiterait que tous les projets qui visent à venir en aide aux plus précaires puissent être financés plus largement. Le besoin de diminuer les inégalités est structurel et s’inscrit entièrement dans le cadre des missions sociales de Solidarité Laïque. Ce sont les plus précaires qui vont souffrir des effets de la crise. Il est donc essentiel d’encourager les initiatives qui visent à lutter contre ces exclusions. Les Francas 29 vont par exemple proposer des animations dans les quartiers prioritaires de Brest pendant l’été. Nous savons que beaucoup de jeunes ne partiront pas en vacances dans le contexte actuel. Certains projets visent également à démocratiser l’accès à la culture : les CEMEA Occitanie vont par exemple organiser des projections de films dans un quartier prioritaire de Montpellier. C’est important d’encourager ces initiatives.

Beaucoup de projets sont en lien avec l’accès aux droits des migrants, pouvez-vous nous en dire plus ?

L’accès aux droits des migrants est en effet une thématique centrale des projets PEPS. L’apprentissage du français courant pour ces publics est indispensable pour leur permettre de se situer dans leurs relations avec les administrations, les organismes sociaux, et de manière plus large dans leurs relations à l’autre, avec pour objectif final l’autonomie dans la vie quotidienne. L’accueil de proximité, l’accueil sans discriminations est un réconfort pour ceux qui sont victimes des préjugés. Beaucoup d’associations ont proposé des actions qui entrent dans ce champ :  les Francas 29, les Cemea Pays de la Loire, des sections départementales de la Ligue de Droits de l’Homme.

 

Comment sont sélectionnés les projets ? 

Après diffusion de l’appel à projets dans l’ensemble du réseau Solidarité Laïque et réception de tous les projets, un jury, composé de la Présidente de Solidarité Laïque, Anne Marie Harster, du Vice Président en charge des actions France, et de 5 salariés de l’équipe, se réunit et examine tous les projets. Les projets sélectionnés doivent répondre à un certain nombre de critères.

Le dispositif PEPS a reçu le soutien financier de deux organisations membres de Solidarité Laïque, la CASDEN et la Fondation du Grand Orient de France.Ces membres ont souhaité s’investir dans ces projets de solidarité de proximité qui mettent l’éducation et la citoyenneté au centre des actions. Avec la crise et ses conséquences, l’implication de nos membres dans les microprojets France est essentielle.

 

Plus que jamais la solidarité a besoin de PEPS   Yasmine Sadji, directrice opérationnelle France à Solidarité Laïque

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