Loi finance : n’oublions pas le développement !

De concert avec Coordination Sud et le réseau français de la Campagne mondiale pour l’éducation, Solidarité Laïque rappelle que les engagements signés à New York pour construire un monde durable ne pourront être mis en œuvre sans une politique française de développement cohérente, notamment en matière de financements.

Alors que le monde se réunissait à New York en septembre pour définir les objectifs à atteindre en 2030 pour un monde durable, François Hollande affirmait la nécessité d’augmenter l’aide publique au développement (APD). La promesse : dégager 4 millions d’euros de plus pour ces enjeux à partir de 2020.

Avec Coordination Sud, Solidarité Laïque se mobilise pour que cette promesse soit tenue et se traduise par une augmentation de l’aide publique au développement dès 2016. « Après cinq ans de baisse consécutive de l’APD, il s’agit  d’engager enfin un budget à la hauteur de nos ambitions, affirme Roland Biache, délégué général de Solidarité Laïque. Le financement, ainsi que l’a également rappelé François Hollande, est la question majeure des politiques de développement. »

 

Et l’éducation ?

De son côté, le réseau français de la Campagne mondiale pour l’éducation (CME) pointe du doigt l’orientation des crédits alloués au développement, qui se révèlent de plus en plus éloignés des besoins des pays et des populations qui en ont le plus besoin. « En matière d’éducation, seuls 1,7 % des crédits de l’aide publique sont dirigés vers l’éducation de base, qui fait pourtant partie des objectifs signés à New York, affirme Hélène Ferrer, coordinatrice du réseau français de la CME. Les frais d’écolage – ces dépenses consenties pour l’accueil d’étudiants étrangers en France, des fonds qui ne quittent donc pas le pays – représentent 58 % de l’aide à l’éducation ! »

Dans son Observatoire de l’aide publique française à l’éducation dans les pays en développement, paru début septembre, la CME France propose une analyse précise et actualisée de l’APD éducation et alerte sur la nécessité de renforcer les politiques françaises de coopération pour l’éducation. « Avec l’adoption des Objectifs du développement durable, 2015 est une année décisive pour la coopération internationale et le développement, insiste Hélène Ferrer. Il est urgent de mobiliser des crédits supplémentaires, notamment sur l’éducation, clé du développement, afin de garantir les moyens de nos ambitions. »

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