A l’occasion de la Journée internationale des Migrants, rappelons que l’année 2020 avec sa pandémie et ses crises risquent de se traduire par un repli sur soi qui pénalisera les plus vulnérables et notamment les migrants. Criminalisation des actes de solidarité, fermeture des refuges, les attaques à l’égard de l’accueil des personnes migrantes pourraient se multiplier si nous n’agissons pas.
En 2021, Solidarité Laïque restera mobilisée pour que les personnes migrantes voient leurs droits respecter et que les mineurs puissent accéder à l’éducation. Car il en va de notre désir d’une société accueillante et humaine, qui fait une place pour toutes et tous.
“Le migrant”, cet autre qui est aussi “nous”
Migrants, étrangers.. ces mots tendent à désigner “l’autre”. Mais qui n’a pas dans sa famille quelqu’un qui a fui une situation de détresse ? Qui n’a jamais été migrant dans un autre pays ? Pourquoi certains ont-ils le droit de voyager, de s’installer et d’autres se voient-ils refuser ce droit ? Défendre les droits des migrants, c’est défendre un monde où nous sommes égaux et où personne n’est privilégié en raison de ses origines, de sa couleur de peau ou de ses revenus.
Je m’engage pour les droits des migrants
Pour un droit à l’éducation inconditionnel
L’éducation est un facteur primordial d’intégration, afin d’apprendre la langue, de pouvoir comprendre la culture du pays, et pour pouvoir s’assurer un avenir. L’accès à la scolarisation étant un gage de stabilité et d’avenir meilleur essentiel à leur bien-être, et à leur sécurité économique future: ce droit doit être protégé. Refuser l’éducation aux migrants est une entrave aux droits et aux libertés que nous ne pouvons tolérer.
Refus d’inscription en établissement scolaire, difficulté pour les mineurs à faire valoir leurs droits face à des procédures administratives gelées… ces entraves sont multiples. Refuser le droit à l’éducation, c’est aussi enfermer les personnes dans un cercle de la pauvreté et empêcher les enfants de construire leur avenir.
La pandémie a accentué les difficultés pour les mineurs isolés à suivre une scolarité ou une formation. En juillet dernier, Solidarité Laïque ainsi que de nombreuses autres associations a exigé avec d’autres associations que tous les jeunes majeurs puissent obtenir un rendez-vous à la préfecture avant la rentrée scolaire de septembre, pour obtenir le titre de séjour nécessaire à la poursuite de leurs études, à l’obtention de leur diplôme et à leur contrat d’apprentissage. En parallèle, Solidarité Laïque produit des outils pédagogiques pour favoriser l’acceptation et l’intégration des enfants migrants qui font souvent face aux idées reçues.
Pour lutter contre leur isolement
En mars dernier, nombre de jeunes se sont retrouvés du jour au lendemain, isolés dans leur chambre d’hôtel, sans aucun contact social, après des parcours souvent traumatisants. Pour lutter contre cet isolement, des associations se mobilisent. C’est le cas de notre partenaire Les Francas qui a continué à maintenir le lien avec eux. Via les réseaux sociaux, les activités culturelles et pédagogiques ont pu continuer, évitant l’exclusion et possiblement le décrochage scolaire de ces jeunes.
En tant que société, nous nous devons d’agir pour eux, afin de lutter contre leur exclusion et leur assurer des conditions dignes.
Pour qu’ils puissent être accueilli dans un autre pays que le leur
Solidarité Laïque s’engage pour un meilleur accueil des migrants: plus digne, plus humain, et surtout plus respectueux de leurs droits.
L’article 13 stipule pourtant que “Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays”. Afin de réitérer son engagement pour demander un meilleur accueil des migrants en Europe, Solidarité Laïque a présenté à la fin 2019 “Article 13”, un documentaire de 30 minutes réalisé par Marcus Onalundula.
Cet outil de sensibilisation et de plaidoyer s’engage pour lutter contre les idées reçues et les amalgames envers les migrants, en rappelant qu’avant d’être migrants, ils sont surtout humains.
En parallèle, le livret “Stop aux idées reçues sur les enfants et les personnes migrantes” a pour objectif de lutter contre les idées fausses dont sont victimes celles et ceux qui arrivent en France.
La situation des migrants en Europe est une urgence sur laquelle nous ne pouvons fermer les yeux. En 2021, il est crucial de ne pas les oublier.
